Le président de la République, Emmanuel Macron, a récemment présenté non plan « France 2030 », évoquant les grands défis qu’ils souhaitent voir notre pays relever pour la décennie à venir. Si les ambitions présentées sont diverses et variées, depuis la poursuite de l’aventure spatiale en passant par une alimentation plus saine et durable, la question de l’énergie a été au cours de son discours. Il a ainsi été question de véhicules électriques, d’hydrogène « vert », mais aussi et surtout, il s’agit d’ailleurs du premier objectif de France 2030, du développement de SMR, des réacteurs nucléaires de plus petite taille que nos centrales actuelles. On vous en dit plus.

Le nucléaire, première source d’électricité en France

Sujet sensible sur de nombreux sujets (sécurité, écologie, avenir…), le nucléaire est pourtant au cœur du quotidien des Français puisqu’il représente aujourd’hui 80% de notre production électrique, loin devant l’hydraulique (11%) et l’éolien (6,5%) par exemple. La France compte ainsi 56% réacteurs répartis un peu partout en France. Une énergie décarbonée nous dit-on, en référence à l’utilisation massive de gaz ou de charbon dans de nombreux pays du monde et même d’Europe. Mais une énergie qui n’est pas sans soulever de nombreuses questions, mais là n’est pas l’objet de cet article.

Les SMR : des petits réacteurs modulaires

Les SMR, ou « Small Modular Reactors » que l’on qualifie largement de mini réacteurs seraient en effet plus petits physiquement, mais aussi en termes de puissance délivrée puisqu’elle est généralement comprise entre 50 et 500 MW, nettement moins que les réacteurs classiques.

Un train de retard sur le développement des EPR

Dans cette optique, le chef de l’État a annoncé un investissement d’un milliard d’euros. Le défi est notamment de miniaturiser l’ensemble des composants d’une centrale nucléaire classique et de faciliter sa transposition et son implantation au plus proche des besoins. Mais la technologie est loin d’être inconnue puisque quelques pays dans le monde l’exploitent déjà, notamment les États-Unis et la Chine. La France a donc un train de retard sur ces principaux concurrents et acteurs dans le nucléaire.

Préparer l’émergence de marchés à l’étranger

Avec le SMR, la France parie donc sur les petits réacteurs… Mais pas forcément pour elle-même. Si elle a confirmé la construction de SMR sur le sol français, la direction de EDF a surtout laissé entendre qu’il s’agirait d’une démonstration de l’expertise nucléaire afin de faciliter la vente à l’étranger de solution moins coûteuse, plus simple et plus rapide à installer que les réacteurs traditionnels et EPR, ceux derniers, trop gros, étant aussi plus difficile à vendre à l’international.

Ainsi, avec « France 2030 » et le développement des SMR, la France cherche désire semble-t-il avant toute chose se positionner sur un maché en émergence et être à même de proposer sa technologie lorsque la demande se présente.

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